Sebastian Fitzek, Thérapie
Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d'une maladie qu'aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l'a accompagnée chez l'un de ses confrères, elle disparaît. Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d'une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux. Or, le dernier roman d'Anna a pour héroïne une fillette souffrant d'un mal étrange, qui s'évanouit sans laisser de traces... Le psychiatre n'a dès lors plus qu'un seul but, obsessionnel: connaître la suite de son histoire.
Thérapie a fait l’objet d’une lecture commune avec Géraldine. Nos billets devraient être publiés à peu près au même moment, je vous invite donc à passer chez elle pour découvrir son avis. En plus, elle semble avoir beaucoup aimé, alors n’hésitez pas, après avoir lu nos deux avis, à inscrire tout de suite Thérapie sur votre LAL. Je peux vous garantir que vous ne le regretterez pas !
Si vous n’aimez pas les thrillers, passez votre tour. Si vous aimez, je crois que ce roman est fait pour vous. Je ne me souviens pas avoir été aussi angoissée à la lecture d’un livre. Blottie au fond de mon lit, bien au chaud, Thérapie m’a véritablement valu quelques sueurs froides. Commençons par le commencement, mais sans trop en dire ! Pas de fioritures : Sebastian Fitzek nous fait entrer dans le feu de l’action par l’intermédiaire du prologue : nous faisons alors très brièvement la connaissance de Viktor Larenz, un psychiatre qui se démène pour comprendre de quel trouble mystérieux est atteinte sa fille âgée de douze ans, Josy. Le premier chapitre nous conduit, quatre ans plus tard, dans une clinique spécialisée dans les troubles psychiatriques. Premier choc : Viktor Larenz n’y est pas médecin, mais patient. Le lecteur comprend que les quatre années durant lesquelles il a cherché en vain sa fille chérie l’ont mené tout droit vers la dépression ou la folie. N’attendez pas de moi que je vous en dise plus, c’est impossible, ou du moins, je ne saurais pas comment m’y prendre… Mais une chose est certaine, une fois les premières pages passées, vous ne pourrez plus refermer ce livre. Un véritable cauchemar commence. Un tourbillon d’événements étranges entraîne le lecteur, page après page, vers la résolution. Sebastian Fitzek va à l’essentiel et ne s’encombre pas de descriptions inutiles. Il sème çà et là, des petits cailloux. Ce sont des petites phrases choc qu’on ne comprend pas, mais qui nous donne l’impression que quelque chose n’est pas normal. Les chapitres, courts, semblent se succéder sans fin. Là encore, l’auteur a fait très fort, et je vous assure que vous aurez bien du mal à fermer votre livre car chacun d’eux s’achèvent par une révélation, ou par un rebondissement qui vient intensifier le suspense. Le mécanisme est très bien huilé et ce, pour notre plus grand plaisir.
Je ne veux pas pousser à la consommation, mais c’est vraiment un très bon thriller, et ce n’est que le premier roman de Sebastian Fitzek ! Voilà qui augure de belles choses pour la suite…
Un plus : les remerciements situés à la fin du livre, à travers lesquels l'auteur remercie les lecteurs d'avoir consacrer un peu de leur temps à la lecture de son roman. Merci à vous, Monsieur Fitzek.
Et un trèèèèès grand merci à Livraddict et aux éditions du Livre de Poche pour cette terrifiante, mais non moins agréable lecture !
L’œuvre en quelques mots…
« Lorsque la demi-heure fut écoulée, il sut qu’il ne reverrait jamais sa fille. Elle avait ouvert la porte, s’était retournée une dernière fois vers lui, puis était entrée dans la pièce où l’attendait le vieil homme. Mais Joséphine, sa fille de douze ans, ne devait plus en sortir. Il en était certain. Plus jamais il ne reverrait son sourire radieux, le soir, quand il allait la coucher. Plus jamais il n’éteindrait sa petite lampe de chevet aussitôt après qu’elle se fut endormie. Et plus jamais il ne serait réveillé au milieu de la nuit pas ses cris stridents. »
« Quand il y repensait aujourd’hui, Viktor en était convaincu : si, lors de cette première rencontre, il avait été plus attentif, s’il avait su décoder tous les indices, il aurait compris bien plus vite que quelque chose ne tournait pas rond. Mais cela n’aurai rien changé : au contraire, la catastrophe se serait sans doute produite d’autant plus tôt. »