Roddy Doyle, Paddy Clarke ha ha ha
Dublin à la fin des années 60. Paddy Clarke est un garnement de dix ans à l'imagination débordante qui n'adore rien tant que de jouer des tours pendables à ceux qui l'entourent. Il rêve de devenir missionnaire, adore les Indiens, résiste aux coups durs mais a le cœur fendu quand ses parents se disputent. Ses ruses de Sioux n'empêcheront pas son père de quitter le foyer conjugal. Cruauté enfantine oblige, ses copains d'école se mettent à le boycotter : « Ha Ha Ha ».
Je suis un peu honteuse car je ne connaissais pas du tout Roddy Doyle qui a l’air d’être un grand écrivain irlandais. Quand Blog-o-Book a proposé un partenariat avec les Editions Robert Laffont pour découvrir Paddy Clarke ha ha ha (qu’ils en soient d’ailleurs remerciés), j’ai été très tentée d’une part par la découverte de cet auteur, d’autre part par l’histoire annoncée en quatrième de couverture. Mais ce serait mentir que de dire que j’ai apprécié ce roman pourtant bien écrit et qui m’a valu quelques sourires. Je me suis en effet vite lassée des aventures du jeune Paddy Clarke et de la narration à la première personne. Le roman est en outre assez long (400 pages) et très répétitif : les bêtises se suivent et alternent avec des moments plus intimes, au sein de la famille en crise du jeune irlandais. Cette intrusion dans le foyer des Clarke apporte une épaisseur au roman mais n’a toutefois pas suffi à me convaincre.
L’œuvre en quelques mots…
« Pourquoi papa n’aime-t-il pas maman ? Elle, elle l’aimait bien : c’était lui qui ne l’aimait pas. Qu’est-ce qui ne collait pas chez maman ?
Rien. Elle était mignonne, même si, dans ce domaine, on n’est jamais sûr de rien. Elle préparait de délicieux diners. La maison était propre, le gazon coupé et bien entretenu, en laissant les marguerites pour faire plaisir à Catherine. Maman ne hurlait pas comme d’autres mamans. Elle ne mettait pas de pantalons mous. Elle n’était pas grosse. Elle ne se mettait jamais longtemps en colère. J’avais réfléchi : c’était la meilleure maman du pays. Vraiment. Je n’arrivais pas simplement à cette conclusion parce que c’était la mienne, mais parce que c’était bien elle la meilleure. »