Jean-Marie Gustave Le Clézio, Mondo et autres histoires
Les contes de Le Clézio, qui semblent nés du rêve et du recueillement, nous parlent pourtant de notre époque.
Venu d'ailleurs, Mondo le petit garçon qui passe, Lullaby la voyageuse, Jon, Juba le sage, Daniel Sindbad qui n'a jamais vu la mer, Alia, Petite Croix, et tant d'autres, nous sont délégués comme autant d'enfants-fées. Ils nous guident. Ils nous forcent à traverser les tristes opacités d'un univers où l'espoir se meurt. Ils nous fascinent par leur volonté tranquille, souveraine, accordée au silence des éléments retrouvés. Ils nous restituent la cadence limpide du souffle, clé de notre âme.
Cette fois-ci, c’est sûr, mon billet sera court. Très court. Alors que je promettais il y a quelques semaines de découvrir (enfin) un roman de Le Clézio, ce sont une nouvelle fois ses nouvelles qui se sont présentées à moi. Si la poésie urbaine de La ronde et autres faits divers avait su me captiver, je ne peux pas encore dire autant de ce recueil. Je connaissais déjà « Lullaby », nouvelle que je n’avais pas appréciée, et j’ai lu sans grand intérêt « Mondo », « La montagne du dieu vivant », « Les bergers » et les autres… La nouvelle que j’ai le plus apprécié est « Celui qui n’avait jamais vu la mer », mais vu l’ennui ressenti en lisant les autres, ce n’était pas bien difficile. « Hazaran » se place en deuxième position. J’ai beaucoup aimé les petites énigmes posées à l’héroïne, Trèfle.
Comme je ne sais que dire au sujet de ce recueil, sinon exprimer encore et encore ma déception, je transforme ce billet en petit jeu et vous propose de répondre à la première énigme :
« Au repas où je suis invité, mon père me donne trois nourritures très bonnes. Ce que ma main peut prendre, ma bouche ne peut le manger. Ce que ma main peut prendre, ma main ne peut le garder. Ce que ma bouche peut prendre, ma bouche ne peut le garder.»
Alors ? ça vous inspire ?