Jean-Marc Ligny, Mal-Morts

Publié le par calypso

 

Jean-Marc Ligny - Mal-morts

 

 

Elodie est une jeune fille douée d'une étrange faculté…  elle attire des fantômes qui se nourrissent d'elle. Et elle est épuisée par ce combat, au point de plus savoir qui va la tuer au juste : ses parents, la clinique ou les morts... Sans doute les trois à la fois.

Une seule chose pourrait l'aider à sortir de cet enfer : l'Amour. La rencontre avec Orfan, son idole, star adulée de la jeunesse, qui l'intègre à son groupe de rock, la transfigure. Mais l'amour, qui repousse les morts, peut être aussi un poison pour les vivants…

 

Au début du roman, Elodie est une jeune adolescente en retrait. Elle n’a pas d’amis et semble incomprise par ses parents. N’importe quel adolescent pourrait s’identifier à elle, à ceci près qu’Emilie est en retrait car elle n’est pas comme les autres. Sans en connaître la raison, elle est hantée par les Mal-Morts, ces fantômes d’êtres humains qui n’acceptent pas leur mort et tentent par tous les moyens de récupérer son essence vitale. Parce qu’ils se sentent démunis, ses parents font suivre leur fille par un psychanalyste. Définitivement incomprise, Elodie décide de fuguer : elle veut à tout prix éviter d’entrer dans la clinique psychiatrique dans laquelle ses parents et le docteur Caligari veulent l’envoyer…

A mon avis, Jean-Marc Ligny a parfaitement réussi le début de son roman. On s’attache à Elodie, on tourne les pages avec l’envie très forte de voir ce qui va lui arriver et de comprendre d’où lui vient cette faculté qui la lie aux morts. J’ai beaucoup apprécié les passages qui se déroulent au sein de la clinique psychiatrique (en effet, la jeune fille finira bel et bien par y entrer). J’ai été captivée par les événements qu’elle y vit, les personnages qu’elle y rencontre…

L’auteur tenait une vraie bonne idée, susceptible de plaire aux adolescents. Malheureusement, je trouve qu’il n’a pas réussi à faire de son texte un bon roman. Il s’est éparpillé et, à trop vouloir faire d’Elodie une jeune fille ordinaire, il en a oublié le sujet essentiel du roman. En effet, à partir du moment où l’adolescente sort de la clinique, l’histoire perd tout son intérêt et frise même souvent le ridicule. J’ai bien conscience que ce livre est destiné aux adolescents et il leur plaira sans doute mais je trouve regrettable qu’une grosse partie du roman délaisse la dimension fantastique de l’histoire, jusqu’à s’aventurer vers un dénouement assez médiocre. J’allais oublier : le style de l’auteur est plutôt agréable à lire mais, ponctuellement, on trouve quelques mots très familiers qui dénotent avec le reste.

Une grosse déception pour moi !

 

 

L’œuvre en quelques mots…

 

« Allongée dans son lit, Elodie observe avec appréhension le halo de la pleine lune qui s’avance au bord de la fenêtre, saupoudre d’argent le bleu profond de la nuit, souligne les griffes noires de l’arbre mort tendues vers le ciel opalin.

Elle sent que c’est pour cette nuit.

Elle éprouve dans son corps frémissant, dans ce nœud de douleur qui naît au creux de son plexus, dans ses fourmillements au bout de ses orteils et à la racine de ses cheveux. »  (p.9)

 

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E
<br /> J'hésitais...mais vu ton avis, je crois que je vais laisser tomber!<br /> <br /> <br />
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V
<br /> Pas trop mon genre de lecture ce titre, je passe ! Bonne fin d'année Calypso !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Merci Véro, de même !<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> je passe...<br /> <br /> <br />
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I
<br /> Dommage, j'avais lu des choses plutôt positives sur ce roman, pourtant !<br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> J'ai lu de tout... du positif et du mitigé.<br /> <br /> <br /> <br />