Jay Asher et Jessica Freeburg, Le Joueur de flûte de Hamelin

Publié le par calypso

 

 

Il était une fois, dans un petit village au fin fond de la forêt, une jeune femme sourde nommée Maggie. Maltraitée par les villageois, elle se réfugiait dans l’imaginaire, rêvant de trouver un jour le prince charmant. Quand Maggie rencontre le mystérieux joueur de flûte, il semble que tous ses vœux se réalisent. Mais à mesure qu’elle se rapproche de lui, Maggie découvre le côté sombre du garçon de ses rêves qui pourrait bien se révéler son pire cauchemar…

 

Jay Asher, l’auteur désormais très célèbre de 13 reasons why, signe son premier roman graphique avec Jessica Freeburg. À l’origine de cette nouvelle production, il y a une légende allemande, retranscrite sous la forme d’un conte par les frères Grimm au XIXe siècle. La légende date du Moyen Âge et raconte la venue d’un mystérieux jeune homme dans la ville de Hamelin alors infestée par les rats. On ne sait pas bien comment il a eu vent du problème de cette ville mais il se présente comme un sauveur potentiel en prétendant pouvoir chasser les rats. Le maire de la ville lui promet une contrepartie financière et le jeune homme s’exécute, parvenant à attirer les rats jusqu’à la rivière, au son de sa flûte. Seulement, l’argent ne lui est pas versé et, face à ses demandes pressantes, les villageois décident de le chasser. L’histoire s’obscurcit de plus en plus. Le joueur de flûte revient et profite de la tombée de la nuit pour conduire hors des murs les enfants de Hamelin. Jamais personne ne les reverra.  

Ce roman graphique respecte la structure de base de cette légende : la ville envahie par les rats, l’arrivée du joueur de flûte et l’enlèvement des enfants. La différence majeure est la présence de Maggie, une jeune femme sourde et rêveuse, qui pourrait être considérée comme l’héroïne de cette histoire. Une liberté qui ne m’a nullement gênée. On peut aisément s’identifier à elle et elle apporte une belle palette d’émotions à un conte qui est purement effrayant au départ. Autre différence : la fin, qui est à mon goût encore plus sombre. Les choix graphiques sont quant à eux tout à fait convaincants. J’ai notamment beaucoup apprécié la variété des couleurs qui font pencher le récit tantôt vers le rêve, tantôt vers la noirceur.

Je suis toujours curieuse de découvrir la réécriture d’un conte et j’ai passé avec celle-ci un très bon moment !

 

 

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